Les structures de l'Association départementale des auberges de jeunesse du Finistère ont toujours eu un lien étroit avec la mer. Outre leur emplacement idéal à proximité de l'océan (ou, pour Morlaix, sur la berge de la rivière de Morlaix, qui mène à la baie), elles sont, pour l'une, un ancien Abri du marin (Concarneau) et pour l'autre l'ancien centre nautique des auberges de jeunesse (île de Batz), école de mer réputée qui a formé de nombreux stagiaires durant les quelque quarante années de son existence.
Pouvions-nous vivre à Brest et ne pas nous intéresser aux quelque 6500 marins de commerce qui escalent, tout au long de l'année dans l'un des ports de Brest, commerce ou réparation navale?
L'Association départementale a souhaité, avec cette exposition, vous faire découvrir le travail de ces hommes (et quelques rares femmes) qui passent une partie de leur vie en mer et assurent l'acheminement de 90% des marchandises transportées dans le monde.
Poursuivant son action de présentation du territoire et de ses acteurs, l'Association a aussi souhaité mettre en lumière, à cette occasion, une association brestoise qui accueille toute l'année les marins en escale: le Seamen's Club.
L'exposition qui suit a été présentée dans le cadre des Journées européennes du patrimoine de 2012 (15-16 septembre 2012) à Brest.
Marins de commerce
Vue de la rade depuis le pont du vraquier Panstellar. © C. Le Meur – Seamen's Club de Brest. |
Sommaire
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Port de commerce, ce mal-aimé
Marine nationale, de commerce, de pêche, de plaisance, nautisme, réparation navale, Brest est un port à plusieurs titres.
![]() © C. Le Meur – Seamen’s Club de Brest. |
Les marins de commerce sont sans doute les plus méconnus de tous. Souvent étrangers, naviguant dans des conditions parfois difficiles, ils n’apparaissent généralement sur le devant de la scène que lors d’accidents ou de conflits avec leurs armateurs. La poésie qui se dégage des ports de commerce, le contraste qui peut exister entre les moments d’intense activité et ces instants figés, où les grues dressées, immobiles, semblent figurer des géants figés par le premier éclat de la Lune, ne sont pas toujours accessibles au premier regard. Il faut venir souvent ou fréquenter le port pour pouvoir les saisir. |
, nous dit Jacques Kuhn, ancien président de la CCI de Brest, en ouverture de l’exposition « Escale au port de co’ », réalisée par la CCI.
«Un port n’est jamais un lieu banal»
Pas un lieu banal, non, mais un lieu souvent mis à l’écart. Combien sont les Brestois qui ne descendent au port de commerce que pour les événements ? Fêtes nautiques, Jeudis du port, arrivée de courses prestigieuses… Cette tendance a été encore accentuée par la fermeture progressive du port, sa « sécurisation » (norme ISPS, code international pour la sécurité des navires et des installations portuaires).
Écarté, le marin de commerce étranger – car c’est bien lui le parent pauvre, surtout lorsqu’il est originaire d’Ukraine, de Madagascar ou des Philippines, etc. – se trouve relégué dans une partie du port qui ne lui permet pas de sortir véritablement de son environnement de travail. Il faut parfois marcher des kilomètres, entre le navire à quai et la porte d’accès permettant de sortir de la zone sécurisée, puis de là vers un lieu plus chaleureux, plus convivial. Il faut marcher après les heures de travail, et quel que soit le temps. Certains y renoncent. Fatigue, lassitude. D’autres s’obstinent, parce qu’ils savent qu’un lieu accueillant les attend à l’arrivée, qui leur permettra, un temps, d’être hors de cet environnement qui constitue leur quotidien, 24 heures sur 24, parfois pendant des mois. |
![]() Mourad Didouche, méthanier algérien de Hyproc Shipping Co. © C. Le Meur – Seamen’s Club de Brest. |
Pour ceux qui n’ont pas la chance qu’on vienne les chercher en navette*, le chemin n’est pas toujours simple : «À pied, c’est compliqué pour eux de venir… Les quais ne sont même pas éclairés!»
, dit ainsi Alain, permanent du Seamen’s.
*Navette: Certains Seamen’s Club (dont celui de Brest) sont équipés d’une petit utilitaire et leurs bénévoles sont munis de badges leur permettant d’accéder à une partie de la zone sécurisée ; le véhicule du Seamen’s vient ainsi chercher gratuitement sur simple demande les marins de commerce.
Petite définition de la marine de commerce
La marine marchande, ou marine de commerce, est liée au transport maritime de marchandises et/ou de personnes.
Près de 90% du commerce mondial s’effectue par voie maritime, ce qui en fait le moyen de transport le moins polluant par tonne transportée, même s’il est en même temps le cinquième plus grand émetteur de CO2 en quantité.
![]() Vraquier chinois Dai Shan Hai de Daishanhai Shipping Inc. © C. Le Meur – Seamen’s Club de Brest. |
Plusieurs types de navire effectuent des transports dits «de commerce». Le site du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’énergie recense ainsi cinq catégories selon le type de transport et la manière dont la cargaison est transportée : |
On estime qu’il y a environ 50 000 navires de commerce dans le monde, lesquels ont transporté 1 276 tpl (tonnes de poids en lourd) en 2010.
Les navires à passagers |
![]() Paquebot-habitation The World, de ResidenSea. © C. Le Meur – Seamen’s Club de Brest. |
Les navires spécialisés |
![]() André-L, sablier français. © DTM. |
Les navires de service portuaires et côtiers |
![]() Elorn, vedette de lamanage du port de Brest. © Erwan Guéguéniat, www.marine-marchande.net. |
Les navires de charge «secs» |
![]() Peary Spirit, navire-citerne navette de Teekay. © C. Le Meur – Seamen’s Club de Brest. |
Les navires citernes |
![]() Méthanier LNG River Niger, de Anglo Eastern UK. © C. Le Meur – Seamen’s Club de Brest. |
Les conditions d’accueil des marins dans les ports
Entrée du Seamen’s Club de Brest. |
«Conformément à une longue tradition maritime, l’accueil des marins en escale, la mise à leur disposition de moyens et services de bien être est une des obligations de l’État du port, de celui dans lequel le navire fait escale. Il s’agit de missions d’accueil, de conseils de services, de la possibilité de communiquer avec les familles et de pouvoir acheter à prix modeste des objets nécessaires au quotidien. |
Dans
les faits, le réseau des acteurs concourant au bien-être des gens de
mer est important, et vit grâce au concours de nombreux bénévoles qui
vont au devant des marins en escale mais il rencontre parfois des
difficultés pour son fonctionnement au quotidien.»
Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie.
Tout le problème est là : Avec quels moyens assurer cette mission au quotidien ?
![]() © C. Le Meur – Seamen’s Club de Brest. |
Dans la plupart des ports de commerce, des associations se sont créées, sur ce même principe désintéressé : Seamen’s Club, Mission de la mer… Mais la meilleure volonté du monde ne permet pas toujours de trouver les bénévoles pour porter cette action ni les fonds pour la financer. Une piste de financement existe, comme l’explique la FAAM (Fédération des associations d’accueil des marins), dont l’objet est |
«Outre la difficulté de disposer d’un effectif suffisant de bénévoles, on retrouve avec la même constance dans nos associations d’accueil le manque de ressources pérennes pour financer l’équipement et le fonctionnement des foyers soumis à l’aléa des subventions. La diminution du pouvoir d’achat des marins et la fin de l’ancien régime des emplois aidés mettent plusieurs associations dans une situation financière difficile.
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![]() © C. Le Meur – Seamen’s Club de Brest. |
Cette contribution serait incluse dans le compte d’escale, au même titre que les contributions pour la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) et l’UMBR (Union maritime de Brest et de sa région), déjà perçues.
Elle serait minime (de 15 à 30 € par escale – et non par marin !).
Pourquoi les associations d’accueil des marins sont-elles nécessaires, et à qui ?
![]() © C. Le Meur – Seamen’s Club de Brest. |
Les associations d’accueil des marins sont ouvertes à tous les marins de commerce, sans condition autre d’accès. |
Pour que les marins aient envie de venir, il faut qu’ils puissent trouver un lieu qui leur apporte des facilités qu’ils n’ont pas à bord, ou une ambiance particulière. C'est le cas même dans des lieux «surpeuplés» comme le local du Seamen’s Club de Brest, mis à disposition par l’Agism*, qui se trouve à l’arrière de l’hôtel des Gens de mer et s’étend sur 32 m², avec la possibilité de s’étendre parfois dans une ou deux salles adjacentes ou, quand il fait beau, sur des tables à l’extérieur du local. Un peu léger quand on pense qu’il faut y loger billard, comptoir, cabine téléphonique, ordinateur, fauteuils, bénévoles et parfois jusqu'à une trentaine de marins!
*Agism: Association pour la gestion des institutions sociales maritimes.
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Rivo, du Léon Thévenin, et Jack, du René Descartes.
Mais ce sont les marins qui en parlent encore le mieux. Voici ce qu’en disent deux marins malgaches de l’armement France Télécom Marine (aujourd'hui Orange Marine), rencontrés par Yffic Dornic, le «maire de Portde», lors d’une « soirée malgache » au Seamen’s Club de Brest (le 30 avril 2011), soirée organisée à l’occasion de la rotation de leurs deux navires : |
Rivo Léon Thévenin (câblier) |
Jack René Descartes (câblier) |
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«Le Seamen's club, c'est un centre là où on est accueilli par des gens de bonne volonté, qui sont pour la plupart du temps des bénévoles; qui assurent l'assistance de tous les marins en fonction, c'est à dire les marins en escale ici en France. L'assistance sociale, c'est à dire la communication des marins étrangers présents ici en France, afin qu'on puisse communiquer par le Net avec nos familles respectives à Madagascar. là, je voudrais appuyer que le Seamen's club joue un très grand rôle de ce point de vue là. […] c'est notre famille ici à l'étranger». |
«Ici, au Seamen's Club, on arrive à avoir un autre milieu par rapport à ce qu'on vit tous les jours. Parce que dans les navires, c'est toujours les milieux du travail. Mais ici, on arrive à se sentir plus ou moins en milieu familial. […] En premier lieu, les gars viennent ici pour se connecter et avoir des communications avec la famille à Madagascar, mais en plus de ça, on peut avoir ici des loisirs autres que ce qu'il y a à bord. Et ça aussi c'est très important, d'avoir en quelque sorte une vie hors du navire. Le fait qu'on puisse passer ici pour faire un petit break, de se ressourcer pour continuer.» |
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![]() © C. Le Meur – Seamen’s Club Brest. |
![]() © C. Le Meur – Seamen’s Club Brest. |
Le quotidien des marins, quand ils sont embarqués et ne travaillent pas, c’est la grisaille et l’ennui. Les jours s’écoulent, immuables, et ils se cognent constamment contre les parois d’une prison qu’ils ont eux-mêmes choisie. |
Télécom Marine), après une soirée au Seamen’s Club. © C. Le Meur – Seamen’s Club de Brest |
Jayson |
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«La sensation d’abandon. La solitude, l’ennui, etc. sont le combat quotidien que nous, gens de mer, nous rencontrons souvent à bord. Cela nous conduit à des choses extraordinaires, avec parfois même l’envie du suicide qui nous traverse l’esprit. C’est difficile d’imaginer que nous, gens de mer, nous ayons à affronter un tel enfer. Quelle tristesse qu’on doive en passer par là juste pour en finir avec sa propre misère!»
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Il y a une sorte de fatalité dans leur discours. Les marins se plaignent peu. Ils endurent souvent en silence, et quand ils viennent au Seamen’s, c’est avec le sourire de qui sait y trouver un espace chaleureux.
Le cas des marins abandonnés
Il serait difficile de ne pas évoquer le cas des marins abandonnés, particulièrement patent à Brest, lieu où siège le tribunal de grande instance, juridiction spécialisée pour la poursuite, l’instruction et le jugement dans le cas des affaires relevant des rejets opérationnels sur la façade Atlantique. |
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![]() Claude Foko et l’Ebba Victor. Peinture de Râmine. |
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Les commissions portuaires pour le bien-être des gens de mer
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![]() Marins du Peary Spirit et du Léon Thévenin. © C. Le Meur – Seamen’s Club de Brest. |
Ces commissions remplissent, si nécessaire, un rôle de concertation, de coordination; elle permettent, le cas échéant, de procéder aux tours de table permettant de dégager des solutions pratiques ou des financements pour répondre aux besoins identifiés.
Les commissions portuaires de bien-être des gens de mer sont créées et leur composition fixée par arrêté préfectoral. Elles sont son présidées par le Préfet ou son représentant. Elles examinent l’adéquation aux besoins des gens de mer des moyens et services mis à leur disposition dans les ports. Elles formulent des propositions en vue de l’amélioration de leur fonctionnement, notamment par des actions de conseil auprès des organismes, associations ou personnes concourant au fonctionnement des services de bien-être portuaires.»
Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie.
![]() Figure tirée d’une présentation réalisée par Marie-Agnès Ollier pour la Commission portuaire pour le bien-être des gens de mer du 29 juin 2011, et destinée à montrer la diversité des intervenants concernés par les abandons de marins, ainsi que la complexité des liens entre eux. |
Les intervenants qui peuvent être impliqués dans le cas d’un abandon de marins sont nombreux (ainsi que le montre la figure ci-contre) et il n’est pas toujours aisé de coordonner leur action, surtout quand des logiques différentes s’affrontent. |
La gestion des dossiers en est facilitée et l’interactivité des relations permet de pallier les lourdeurs administratives habituelles, pour le plus grand bénéfice des marins concernés.
La nomination d’une inspectrice d’ITF il y a deux ans permet aussi une prise en charge plus rapide des problèmes.
Défendre les droits des marins : ITF
ITF (Fédération internationale des ouvriers du transport) est une organisation mondiale regroupant 708 syndicats des transports dans 154 pays, et représentant environ 4,6 millions de travailleurs. Fondée en 1896 par les dirigeants syndicaux européens de gens de mer et de dockers qui avaient compris l’intérêt d’une organisation au niveau international, elle rassemble aujourd’hui les travailleurs des transports maritimes, des ports, des chemins de fer, du transport routier de marchandises et de voyageurs, des voies fluviales, de la pêche, du tourisme et de l'aviation civile*. |
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«La mission de l'ITF consiste à soutenir ses syndicats membres et à rechercher les moyens de défendre les intérêts des travailleurs des transports dans une économie mondiale.» |
Pour cela, elle assure une coordination syndicale, organise des campagnes pour mobiliser la solidarité internationale, informe ses affiliés des développements mondiaux qui pourraient impacter leur activité, et représente les intérêts des travailleurs des transports au sein d’organes internationaux.
Elle œuvre également pour la mise en place de conditions décentes de travail pour les marins et s’efforce de réduire les inégalités de traitements entre marins.
Jun | |||
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![]() Un marin présente à sa famille sur Skype un bénévole du Seamen’s Club. © C. Le Meur – Seamen’s Club de Brest. |
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Le Seamen’s Club de Brest
Le Seamen's club de Brest (association loi 1901 « Les Amis brestois des marins ») a été créé en 1994 par le prêtre-ouvrier Job Daouben avec une petite équipe de bénévoles. Son objectif est d'accueillir les marins de commerce lors de leur escale à Brest, sans condition de nationalité, de religion (etc.), en leur proposant des services adaptés dans une atmosphère conviviale.
![]() Quand les salles adjacentes ne sont pas disponibles, il devient difficile de jouer au billard… Les marins s’adaptent avec bonne humeur aux contraintes dues à l’exiguité du local. © Seamen’s Club de Brest |
Le Seamen’s reçoit les marins du lundi au samedi inclus (sauf jours fériés), de 18h30 à 22h, dans un local mis à disposition par l’Agism et situé à l’arrière de l’hôtel des Gens de mer. Ce local de 32m² peut souvent bénéficier d’une extension dans l’une des deux salles adjacentes de l’hôtel (sous réserve que l’une ou l’autre soit disponible à ce moment-là) ; celle-ci accueille alors les marins qui souhaitent se connecter au Wi-Fi dans le calme. Un salarié à mi-temps en emploi aidé réalise des visites de navires (150 navires visités en 2011) et assure une grande partie des permanences. Les permanences d'accueil sont généralement assurées en binôme avec les bénévoles de l'association, au nombre d'une vingtaine actuellement. L'un d'eux est un prêtre catholique qui peut être au besoin sollicité. L’association est cependant non-confessionnelle. |
Le Seamen's club de Brest est affilié à la Fédération des associations d'accueil des marins (FAAM) qui regroupe 22 associations (métropole et DOM), dont 17 disposent d'un foyer d'accueil des marins. La FAAM est membre du Comité international pour le bien-être des gens de mer (ICSW).
Le projet de pôle social sur le port de commercial, qui vise à réhabiliter l’ex-bâtiment BCMO pour y réunir des associations œuvrant dans le domaine maritime et social, en face de l’hôtel des Gens de mer, le Seamen’s devrait pouvoir intégrer un local de 140 m² courant premier semestre 2014. C’est encore loin… et c’est parfois bien difficile d’assurer un accueil dans de bonnes conditions dans la pièce qui nous est allouée. Il a fallu renoncer au baby-foot, et les parties de billard conduisent parfois certains joueurs à ouvrir la porte de la cabine téléphonique pour pouvoir manœuvrer comme ils le souhaitent la queue de billard. |
Véhicule du Seamen’s Clut de Brest. © C. Le Meur – Seamen’s Club de Brest. |
Au Seamen’s, les marins peuvent se connecter gratuitement au Wi-Fi ou utiliser le poste informatique du local.
Ils ont également la possibilité de consommer gratuitement thé, café et jus de fruits, et d’acheter des boissons en canette, des snacks (chips, barres chocolatées), des cartes de téléphone et quelques produits de première nécessité (dentifrice, brosse à dents…).
Un change est possible sur place de manière limitée, les bureaux de change étant tous fermés aux moments de liberté des marins.
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Une cabine téléphonique est à leur disposition à l’intérieur du local. Entre les conversations par Internet, les conversations téléphoniques, les parties acharnées de billard et la télévision, il est parfois difficile de s’entendre ! La fréquentation du Seamen’s est en constante augmentation depuis sa réouverture (en 2008, après des travaux à l’hôtel des Gens de mer) : + 28,4 % entre 2010 et 2011, + 27 % entre 2009 et 2010. En 2011, le Seamen’s a ainsi accueilli 3 486 marins, avec de fortes disparités selon les jours. |
Ajout en 2014 |
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En novembre 2014, le Seamen's Club déménage dans un nouveau lieu, chargé d'histoire puisqu'il s'agit de l'ancien bâtiment d'embauche des dockers, avec son horloge «historique». Relooké à l'extérieur, le bâtiment (désormais Pôle social maritime) affiche des couleurs anthracite et rouge et un béton ajouré de voiles. Entièrement rénové à l'intérieur, avec des ouvertures agrandies, il propose un vaste espace qui accueille trois associations en lien avec les marins: La Touline (qui accompagne les marins vers l'emploi), le Service social des gens de mer et le Seamen's Club. |
![]() Pôle social maritime de Brest © M.-A. Ollier – Seamen’s Club de Brest. |
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![]() Un équipage philippin dans le nouveau local © M.-A. Ollier – Seamen’s Club de Brest. |
Outre une terrasse extérieure close, le Seamen's Club pourra désormais exercer son action sociale et humaine au sein d'un espace dédié de près de 140m². Plus d'espace, plus de confort, plus de services offerts: les marins vont y gagner! Ceci a été rendu possible grâce à l'investissement et à l'implication de la Région Bretagne, propriétaire du bâtiment et maître d'ouvrage. Plus de bénévoles et plus de moyens permettraient d’étendre les horaires d’ouverture de la permanence et de proposer davantage de services aux marins. |
Soutenez l’action du Seamen’s Club de Brest!
![]() © Jeanette Dietl, Fotolia |
Pour que le Seamen’s Club de Brest puisse poursuivre son action, il a besoin d’aide(s). Pour faire de son local un lieu chaleureux, ouvert avec régularité, où les marins puissent trouver plaisir à venir se reposer, prendre un café, s’amuser ou échanger, il a besoin de l’implication de toutes les bonnes volontés disponibles. Le Seamen’s Club a besoin de vous! Vous pouvez l’aider:
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Pour en savoir plus sur le sujet
Livres – Catherine Berger et Roland Doriol, Written on the High Waves, Letters from Filipino Seafarers in the Age of Globalization, Bruxelles, Proximités, 2009. Exposition « Escale au port de co’ », CCI de Brest. Sites Web |
Remerciements
L'Association départementale des auberges de jeunesse du Finistère et l'Auberge de jeunesse de Brest souhaitent remercier: • Roland Doriol; |
![]() © Elena Schweitzer |